Accueil » Publications » Comment lire une publication scientifique
Nous sommes heureux de vous communiquer les résultats publiés des études de suivi MIREC. Nous tenons aussi à remercier les participants de la cohorte MIREC qui ont rendu cette recherche possible. Avant que vous ne jetiez un œil à ces articles, nous avons pensé qu’il serait utile de vous fournir des renseignements généraux sur les études de recherche et la façon de les interpréter. Nous vous invitons par la même occasion à nous faire part de vos commentaires sur la présentation de ces résultats.
Les chercheurs de l’étude MIREC et leurs étudiants, de même que les autres scientifiques qui ont analysé les données de la Biobanque MIREC, ont publié leurs résultats dans les articles que nous vous présentons aujourd’hui. Ces articles ont été évalués par des pairs qui sont aussi des experts du domaine à l’étude.
La biosurveillance consiste à mesurer une substance chimique (ou ses métabolites – voir définition, plus bas) dans les tissus et les liquides corporels d’une personne, comme le sang ou l’urine. Cette mesure donne une estimation de la quantité de la substance présente dans l’organisme d’une personne en raison de son exposition aux différentes sources combinées de cette substance (par exemple, l’air, le sol, l’eau, la poussière et les aliments).
Grâce aux nouvelles technologies, les laboratoires disposent désormais d’équipements et de tests de grande sensibilité pour détecter de très petites quantités de nombreux produits chimiques. Par exemple, les concentrations d’une substance chimique dans l’urine ou le sang sont souvent indiquées en microgrammes par litre (µg/L) ou en parties par milliard (ppb) ;
Quant aux effets nuisibles qu’un contaminant peut éventuellement exercer sur la santé d’une personne, ils dépendent de nombreux facteurs, notamment :
Biomonitoring data for a population, such as the participants in the MIREC Study, can tell us which chemicals are in their bodies and at what level (concentration). These data can then be used to identify which groups of women have levels higher than other groups (e.g., by age, race, household income) and to look at associations between the levels of chemicals and health conditions.
Lorsque l’organisme métabolise une substance chimique, il la décompose ou la transforme en une autre substance appelée « métabolite » ; cette transformation peut avoir pour effet de réduire la toxicité de la substance ou de faciliter son élimination de l’organisme.
In general, one study by itself is not able to say at what levels a chemical causes health effects. Instead, studies often report a statistical association between levels of the chemical and the health of people in the study.
Une seule étude de recherche ne permet pas d’établir clairement un lien de cause à effet. L’établissement d’un lien de causalité repose en fait sur les cinq critères principaux suivants :
Ainsi, plusieurs études doivent avoir été menées auprès de différentes populations chez lesquelles des associations et des estimations du risque similaires ont été constatées avant que le poids des données probantes ne corrobore un lien de cause à effet entre les niveaux d’exposition à la substance chimique visée et les effets sur la santé observés.
Certaines substances chimiques, comme celles qui sont issues de la cigarette, ont fait l’objet de nombreuses études de recherche qui, ensemble, nous permettent de bien comprendre les risques pour la santé associés au tabagisme. Cela dit, en ce qui concerne la majorité des contaminants environnementaux mesurés dans le cadre de l’étude MIREC, des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer si les niveaux d’exposition signalés sont réellement préoccupants.
Une des méthodes permettant de mesurer les associations potentielles entre l’exposition à une substance chimique et un effet néfaste sur la santé consiste à calculer le risque relatif (RR). Le risque qu’une exposition à une substance chimique donnée entraîne un effet néfaste sur la santé n’est en fait qu’une probabilité (ou une possibilité) ; comme il est mesuré pour un groupe, il ne peut pas être interprété à l’échelle individuelle. Les études font souvent état d’un risque relatif (RR), c’est-à-dire de la probabilité d’observer un effet néfaste sur la santé dans un groupe exposé divisée par la probabilité d’observer ce même effet dans un groupe similaire non exposé (groupe témoin). Un RR de 1,0 indique que l’exposition n’a aucun effet — la probabilité d’observer l’effet néfaste sur la santé est la même dans le groupe exposé et le groupe non exposé (risque de 50:50). Un RR de 1,8 signifie que la probabilité d’observer un effet néfaste sur la santé est presque deux fois plus élevée dans le groupe exposé que dans le groupe non exposé. De la même façon, un RR de 3,5 signifierait que le groupe exposé est 3,5 fois plus susceptible de présenter un effet néfaste sur la santé que le groupe non exposé.
Les chercheurs calculent aussi un intervalle de confiance (IC) à 95 % pour chaque risque relatif (RR), afin d’indiquer si le résultat est statistiquement significatif ou d’établir la probabilité que l’effet se soit produit par hasard. Par exemple, un RR de 1,8 dont l’IC à 95 % de 1,2 à 3,5 est statistiquement significatif, étant donné que l’intervalle de confiance exclut la valeur 1,0. Si l’IC comprenait cette valeur (p. ex., RR = 1,8 ; IC à 95 % : 0,79 à 4,3), le résultat serait interprété comme « non statistiquement significatif » et indiquerait l’absence d’une association entre l’exposition et l’effet néfaste sur la santé.