92. Incidence de l’alimentation de la femme enceinte et de l’environnement familial postnatal sur les fonctions exécutives et le comportement d’enfants de 3 à 4 ans (résumé simplifié)

(Maternal pregnancy diet, postnatal home environment and executive function and behavior in 3-to 4-y-olds) Mortaji N, Krzeczkowski JE, Boylan K, Booij L, Perreault M, Van Lieshout RJ. American Journal of Clinical Nutrition Jun 22:nqab202. doi: 10.1093/ajcn/nqab202

Une alimentation idéale de la mère pendant sa grossesse est liée à un développement cognitif et comportemental amélioré chez l’enfant. Il reste toutefois à déterminer si une alimentation idéale exerce des bienfaits sur le développement comportemental chez l’enfant dont la stimulation et le soutien à la maison sont limités.

Cette étude visait à examiner l’incidence de l’alimentation de la femme enceinte sur les fonctions exécutives et le développement comportemental d’enfants évoluant dans des environnements familiaux sous-optimaux. Les fonctions exécutives désignent l’ensemble des compétences requises pour planifier, atteindre des objectifs, faire preuve de maîtrise de soi et rester concentré malgré les distractions.

Pour réaliser cette étude, les données de 808 couples mère-enfant de l’étude MIREC ont été utilisées. Les renseignements sur l’alimentation de chaque femme enceinte ont été recueillis au moyen d’un questionnaire. Ces renseignements ont ensuite été convertis en indice d’alimentation saine. La stimulation et le soutien à la maison ont été évalués à l’aide de l’échelle de mesure HOME (Home Observation for Measurement of the Environment), lorsque les enfants avaient entre 3 et 4 ans. Les renseignements sur les fonctions exécutives des enfants ont été rapportés à cet âge par les mères en utilisant le BRIEF-P (Inventaire d’évaluation comportementale des fonctions exécutives, version Préscolaire) et le Système d’évaluation du comportement de l’enfant — Deuxième édition. Les chercheurs ont tenté de déterminer si l’influence de l’alimentation des femmes enceintes sur les fonctions exécutives et le comportement des enfants différait en fonction des scores HOME postnataux.

Ils ont découvert une association de plus en plus positive avec les fonctions de mémoire de travail, de planification et d’adaptabilité des enfants à mesure que le degré de stimulation postnatale diminuait. Ces résultats laissent penser que l’alimentation globale de la femme enceinte pourrait favoriser le neurodéveloppement de l’enfant dans les milieux familiaux moins propices à la stimulation et au soutien de l’enfant.

Cette recherche a été menée par des étudiants diplômés de l’Université McMaster.