80. Amalgames dentaires et hypertension gestationnelle au sein de la cohorte MIREC (résumé simplifié)

(Dental amalgams and risk of gestational hypertension in the MIREC study) Camara LR, Trottier H, Arbuckle TE, Fraser WD. Pregnancy Hypertension. 2020 Apr 28;21:84-89. doi: 10.1016/j.preghy.2020.04.015

Un amalgame dentaire est un alliage de mercure et d’autres métaux utilisé par les dentistes pour remplir les cavités résultant de la carie dentaire. Les amalgames dentaires sont utilisés depuis plus de 150 ans; toutefois, leur utilisation a considérablement diminué au cours des deux dernières décennies. Plusieurs études font état d’associations entre l’exposition à des concentrations élevées de mercure et l’augmentation de la tension artérielle. Cependant, peu d’études ont examiné si le nombre d’amalgames dentaires d’une personne avait une incidence sur sa tension artérielle, en particulier chez les femmes enceintes.

La présente étude avait pour but d’évaluer s’il existait une association entre la présence ou le remplacement d’amalgames dentaires et l’hypertension pendant la grossesse (dite « gestationnelle »).

Dans le cadre de l’étude MIREC, les participantes devaient déclarer combien d’amalgames dentaires (plombages au mercure) elles avaient et préciser si un ou plusieurs d’entre eux avaient récemment été remplacés. La tension artérielle a été mesurée chaque trimestre de la grossesse, et le taux de mercure aux premier et troisième trimestres chez 1 817 femmes enceintes participantes.

Environ 85 % de ces femmes ont été classées comme ayant une tension artérielle normale et 9,8 % (187 femmes) comme souffrant d’hypertension gestationnelle. Quant au taux de mercure dans le sang, il augmentait légèrement avec le nombre d’amalgames dentaires. Aucune association significative n’a cependant été observée entre les amalgames dentaires et le risque d’hypertension gestationnelle.

En conclusion, même si des taux sanguins de mercure légèrement plus élevés ont été observés chez les femmes ayant des amalgames dentaires, ces taux n’étaient pas associés à un risque d’hypertension gestationnelle.

Cette étude a été menée par une étudiante diplômée de l’Université de Montréal.