(Consommation de thé durant la grossesse comme prédicteur d’exposition aux pesticides et d’issues défavorables de la grossesse : l’étude MIREC) Colapinto CK, Arbuckle TE, Dubois L, Fraser WD. Environmental Research. 2015 Oct;142:77-83. doi: 10.1016/j.envres.2015.06.020
Le thé est communément consommé dans le monde entier. Afin de protéger les feuilles de thé contre toute une variété de maladies fongiques et d’insectes, les cultures peuvent être traitées avec des pesticides, notamment des organochlorés (OC) et des organophosphates (OP). Des résidus de pesticides ont ainsi été détectés dans les feuilles sèches de certains thés. Les OC et les OP peuvent tous deux traverser la barrière hémato-placentaire et passer de la mère à l’enfant. Les données pancanadiennes de l’Étude mère-enfant sur les composés chimiques de l’environnement (MIREC) ont été utilisées pour étudier une éventuelle association entre la consommation de thé et les issues défavorables de la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre, lorsque le fœtus amorce sa croissance et son développement neurologique.
Les données ont été recueillies auprès d’environ 1 900 femmes enceintes. Les concentrations d’OC et d’OP ont été mesurées dans des échantillons de sang et d’urine maternels recueillis au cours du premier trimestre de grossesse.
Seulement 21 % des femmes ont déclaré boire du thé, et seulement environ 5 % d’entre elles en buvaient au moins 7 tasses par semaine. Aucune donnée n’a été recueillie sur les propriétés du thé (p. ex., pays d’origine), à l’exception du type de thé.
Seules des concentrations à l’état de traces d’OP, d’OC et de leurs produits de dégradation (métabolites) ont été détectées dans le sang et l’urine maternels, sans qu’aucun écart important n’ait été observé entre les mères qui buvaient du thé et celles qui n’en buvaient pas. La consommation de thé (noir, vert) ou tisane au cours du premier trimestre n’a pas été associée à des issues défavorables de la grossesse (c.-à-d. naissance prématurée, bébé de petit poids ou un petit périmètre crânien à la naissance).
Dans la population à l’étude, aucune association n’a été observée entre la consommation de thé et les concentrations de pesticides organochlorés ou organophosphorés dans le sang ou l’urine des femmes enceintes, ni aucune association entre la consommation de thé et la taille des nourrissons nés à terme ou prématurément. Cela dit, la consommation de thé dans la population à l’étude était plus faible que celle rapportée pour l’ensemble des femmes au Canada.
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