(Perchlorate in human milk samples from the maternal-infant research on environmental chemicals study (MIREC)) Wang Z, Sparling M, Wang KC, Arbuckle TE, Fraser WD. Food Additives and Contaminants, Part A Chemistry, Analysis, Control, Exposure & Risk Assessment. 2019 Sep 25:1-10. doi: 10.1080/19440049.2019.1668968
Le perchlorate est un composé inorganique naturellement présent dans l’environnement, principalement près des dépôts de potasse. Il peut être présent dans l’air, le sol et l’eau en raison de son utilisation dans des produits militaires et industriels, comme les combustibles solides des moteurs‑fusées, les explosifs, les feux d’artifice et certains engrais. Le perchlorate peut perturber la production des hormones thyroïdiennes responsables de la régulation des fonctions du métabolisme et de la croissance essentielles au développement normal du fœtus et du nourrisson. Par conséquent, l’exposition à des concentrations élevées de perchlorate représente un risque plus particulier pour les femmes enceintes et leurs fœtus, les nourrissons et les personnes souffrant d’une carence en iode ou d’un dysfonctionnement thyroïdien.
La présente étude visait à mettre au point une méthode de laboratoire sensible, puis à mesurer les concentrations de perchlorate dans des échantillons de lait recueillis auprès des mères de l’étude MIREC.
En tout, 439 échantillons de lait maternel ont été analysés. Du perchlorate a été détecté dans une majorité d’échantillons. Aucune différence dans les concentrations moyennes de perchlorate n’a été observée selon l’âge de la femme ou le fait qu’elle ait déjà donné naissance à un enfant vivant. De plus, aucune association n’a été observée entre les concentrations de perchlorate dans le lait et les taux d’hormones thyroïdiennes pendant la grossesse.
Ce projet a fourni des renseignements importants sur les concentrations de perchlorate dans le lait de participantes à l’étude MIREC de tout le Canada. Les données d’analyse de ces échantillons ont été utilisées pour estimer l’exposition alimentaire chez les nourrissons de moins d’un an et les enfants d’un à trois ans. Aucune de ces estimations ne dépassait la dose maximale tolérable provisoire de 10 μg/kg poids corporel/jour établie par l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation mondiale de la Santé.