46. Concentrations urinaires de triclosan chez la femme enceinte et neurocomportement de l’enfant (résumé simplifié)

(Prenatal urinary triclosan concentrations and child neurobehavior) Etzel T, Muckle G, Arbuckle TE, Fraser WD, Ouellet E, Séguin JR, Lanphear BP, Braun JM. Environment International 2018 May;114:152-159. doi: 10.1016/j.envint.2018.02.032

Le triclosan est un produit chimique utilisé comme agent de conservation ou antibactérien dans divers produits courants (p. ex., lotion pour le corps, shampoing, parfum, déodorant, désinfectant pour les mains et savon antimicrobiens, rince-bouche, dentifrice). Un petit nombre d’études ont donné à penser que l’exposition prénatale au triclosan pourrait être associée à des changements dans les taux d’hormones thyroïdiennes, qui pourraient entraîner des effets nuisibles sur le comportement et la cognition de l’enfant. La cognition englobe un éventail de processus mentaux comme la pensée, le raisonnement et la mémoire.

Cette étude visait à examiner l’exposition prénatale au triclosan et son association avec le comportement et la cognition de l’enfant. Pour ce faire, les chercheurs ont mesuré le triclosan dans les échantillons d’urine du premier trimestre de grossesse des participantes de l’étude MIREC. Les capacités cognitives et le comportement des enfants ont été évalués, alors qu’ils avaient environ trois ans, au moyen de différents tests et du témoignage des parents. Les données de près de 800 mères et leurs enfants ont été analysées.

D’après les résultats, l’exposition au triclosan au cours des premiers mois de la grossesse ne serait pas associée à des effets nuisibles sur les capacités cognitives et le comportement de l’enfant.

D’autres études sont requises pour voir si des résultats similaires seront observés dans d’autres populations. Cette étude présente certaines limites, notamment le fait que le triclosan n’ait été mesuré qu’à un seul moment. Les prochaines études devraient examiner ces associations en mesurant le triclosan dans l’urine à plusieurs moments de la grossesse et de la prime enfance. Ce genre d’étude pourrait montrer s’il existe des périodes où le fœtus ou le jeune enfant sont tout particulièrement vulnérables.