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La Plateforme de recherche MIREC comprend une des bases de données les plus complètes sur l’exposition prénatale et postnatale à de multiples contaminants environnementaux. L’étendue des données et des échantillons biologiques contenus dans la Biobanque font de cette Plateforme une ressource importante pour l’étude d’éventuels effets nocifs sur la santé de l’exposition aux contaminants environnementaux durant la grossesse et la petite enfance.
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Voici une brève description des projets de la Biobanque approuvés à ce jour :
Le diabète et l’obésité représentent deux menaces majeures à la santé humaine, et leur prévalence à l’échelle mondiale augmente de façon alarmante. Bien que des contaminants environnementaux aient été identifiés comme facteurs de risque du diabète, nous en savons très peu sur les effets de l’exposition prénatale sur l’apparition du diabète, l’obésité et les déséquilibres métaboliques chez la femme enceinte et son enfant. Cette étude visait à déterminer si l’exposition aux contaminants environnementaux avant la naissance serait associée au diabète et aux marqueurs précoces de l’obésité et des déséquilibres métaboliques. Pour ce faire, les chercheurs ont examiné les données de 1800 duos mère-enfant de la cohorte MIREC provenant de 10 sites dans 6 provinces canadiennes, en rapport au diabète gestationnel, à l’intolérance au glucose et au gain excessif de poids chez la mère. De plus, à l’aide d’échantillons de sang de cordon, ils ont déterminé des marqueurs fœtaux de déséquilibres métaboliques (niveaux de leptine et d’adiponectine) en lien avec l’exposition aux contaminants environnementaux.
Chercheuse principale : Linda Dodds, Dalhousie University, Halifax
Chercheurs associés : Adrienne Ettinger, William Fraser, Tye Arbuckle, Mandy Fisher, Erin Keely, Maryse Bouchard, Shayne Taback, Patricia Monnier, Renée Dallaire
Ce projet visait à mettre au point de nouvelles méthodes plus sensibles pour mesurer les formes libre et conjuguée du bisphénol A et le triclosan dans des échantillons d’urine de la mère, afin de mesurer l’exposition à ces produits chimiques au sein de la cohorte MIREC. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les échantillons d’urine du premier trimestre de grossesse et comparé les charges corporelles des participantes de MIREC avec celles d’autres cohortes de grossesse et enquêtes nationales. Les résultats de cette recherche allaient aider les décideurs de la National Children’s Study, aux États-Unis, dans le choix des contaminants pour leur suivi de cohorte, et fournir des données probantes pour l’évaluation et la gestion du risque de ces contaminants.
Chercheuse principale : Tye Arbuckle, Division des études sur la population, Santé Canada
Chercheurs associés : William Fraser, Adrienne Ettinger, Mandy Fisher, Pierre Ayotte, Alain LeBlanc, Elaine Faustman, Eric Vigoren, Michael Dellarco
On observe une croissance constante des cas d’asthme et d’allergies chez les enfants au cours des dernières décennies au Canada et ailleurs dans le monde. Bien qu’on ne puisse expliquer cette tendance, des études semblent mettre en cause des contaminants que l’on retrouve dans des ustensiles de cuisine, des plastiques, des produits de soins personnels et certains aliments. Les chercheurs de ce projet ont tenté de mieux comprendre les effets de l’exposition aux contaminants environnementaux avant la naissance sur le système immunitaire du fœtus sur le risque de souffrir d’asthme ou d’allergies plus tard dans la vie. Les données de l’étude MIREC ont servi à évaluer les niveaux de marqueurs biologiques du système immunitaire dans le sang de cordon et l’exposition prénatale aux contaminants environnementaux. Les données des questionnaires de MIREC ont par ailleurs servi dans des modèles statistiques, pour déterminer les facteurs médicaux et de mode de vie pouvant influencer l’impact de l’exposition prénatale sur le développement du système immunitaire.
Chercheuse principale : Jillian Ashley Martin, étudiante au doctorat, Dalhousie University, Halifax
Superviseure : Linda Dodds, Dalhousie University
Chercheurs associés : Tye Arbuckle, Adrian Levy, Jean Marshall
Les données de la Biobanque MIREC ont été utilisées pour explorer deux importants problèmes épidémiologiques concernant la pollution de l’air : identifier des périodes de vulnérabilité du fœtus durant lesquelles l’exposition pourrait avoir des impacts à long terme sur la santé, et estimer l’exposition ainsi que les problèmes de santé associés aux multipolluants. L’exposition a été estimée en liant les données des stations mesurant la pollution atmosphérique dans les villes des sites participants avec des problèmes de santé tels que les naissances prématurées et le faible poids à la naissance observés chez les participantes de MIREC. Cette étude comble un manque important dans les connaissances, tel que constaté par le Gouvernement du Canada, en vue de réduire l’émission de polluants dans l’atmosphère et d’améliorer l’environnement et la santé des Canadiens.
Chercheuse principale : Markey Johnson, Division de la qualité de l’air, Santé Canada
Chercheurs associés : Hwashin Shin, Tye Arbuckle, William Fraser, Nina Dobbin, Eric Roberts, Paul English, Liu Sun, Prem Kumarathasan, Mandy Fisher, Renaud Vincent, Vanessa Beaulac
Les anticorps sont des protéines produites par les globules blancs pour lutter contre une infection. De leur côté, les globules rouges produisent différents anticorps en réaction à l’exposition de l’organisme à différents agents pathogènes, autrement dit, lorsqu’une personne entre en contact avec un microbe (bactérie ou virus), son organisme produit les anticorps spécifiques de ce microbe. De la même façon, lorsqu’une personne est vaccinée contre un microbe, son organisme produit les anticorps correspondants, comme si elle avait été infectée ; c’est ainsi que les vaccins protègent contre les maladies. Dans cette étude, nous mesurerons chez des femmes enceintes les titres d’anticorps dirigés contre le virus de la rubéole et contre la bactérie qui cause la coqueluche afin de déterminer leur niveau de protection et celui des enfants à naître contre ces maladies.
Chercheuse principale : Nicolas Gilbert, Agence de la santé publique du Canada
Chercheurs associés : Brian Ward
Les années préscolaires sont une période fondamentale pour le développement et la maturation du cerveau d’un enfant. Pendant ces premières années de vie, des facteurs biologiques et environnementaux interagissent pour modifier le développement du cerveau, et ce processus peut avoir des répercussions à court et à long terme sur les fonctions cérébrales. Les problèmes de santé éprouvés par la mère pendant sa grossesse et après l’accouchement peuvent avoir un retentissement sur le développement de l’enfant et tout au long de sa vie. En particulier, un poids corporel sous-optimal chez la mère et un gain de poids insuffisant pendant la grossesse ont été associés à des troubles du développement cérébral et de la fonction cognitive qui persistent tout au long de la petite enfance et de l’enfance. En outre, l’exposition fœtale à des substances toxiques présentes dans l’environnement peut aussi nuire au bon déroulement de la grossesse. Plus spécifiquement, l’exposition à diverses concentrations de métaux lourds avant et peu après la naissance peut porter atteinte au développement cognitif de l’enfant. Qui plus est, le type et la quantité d’aliments que reçoit le nourrisson ont aussi une influence sur sa croissance et son développement, en particulier sur le développement de son cerveau. Les pratiques d’allaitement et la composition du lait maternel des mères qui ont un poids corporel insuffisant, un surplus de poids ou qui souffrent d’obésité peuvent être différentes de celles des mères dont le poids est normal. Des données probantes récentes montrent également que, pendant l’allaitement, la mère transmet à l’enfant une partie des métaux lourds présents dans son lait. Il importe donc de comprendre comment l’état de santé de la mère, la nutrition en bas âge et l’exposition aux substances toxiques présentes dans l’environnement influent sur le développement cognitif de l’enfant, afin d’être en mesure d’offrir à tous les enfants un départ sain dans la vie. Notre étude vise à examiner le retentissement du poids corporel des mères avant et après la grossesse et celui de l’exposition à des métaux lourds sur le développement cognitif des nourrissons de la cohorte de l’étude MIREC, puis à déterminer si la nutrition en bas âge modifie ces relations ou pas.
Chercheuse principale : Kristin Connor, Université Carleton
Chercheurs associés : Paul Villeneuve et Tye Arbuckle
La fluoration de l’eau potable est une intervention sanitaire visant à contrôler la carie dentaire. Des études récentes indiquent que l’exposition au fluorure ajouté dans l’eau potable peut altérer la fonction thyroïdienne, accroître les taux sériques de plomb, réduire le quotient intellectuel et augmenter le risque de survenue d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Il reste que beaucoup d’études chez l’humain portent sur des groupes exposés à des concentrations élevées de fluorure et que, bien souvent, elles ne font intervenir aucun groupe témoin ni analyse en série de biomarqueurs de l’exposition au fluorure. Les groupes consultatifs scientifiques, notamment le National Research Council des États-Unis, recommandent que d’autres recherches sur la toxicité du fluorure soient menées en accordant une attention particulière aux enfants qui portent un fardeau environnemental plus important. Dans le cadre d’une étude en cours financée par les National Institutes of Health, nous utilisons les données de la cohorte nationale de femmes enceintes de l’Étude mère-enfant sur les composés chimiques de l’environnement (MIREC) pour évaluer si l’exposition prénatale au fluorure a une incidence sur le quotient intellectuel (QI) et sur le comportement d’enfants de 3 à 4 ans, selon l’évaluation fournie par les parents. Environ la moitié des enfants (n = 275) soumis à des tests psychométriques (QI) vivent dans des villes où du fluorure est ajouté au réseau municipal d’eau potable, et l’autre moitié (N = 335) dans des villes ou l’eau potable n’est pas fluorée. Ce nouveau projet nous permettra d’intégrer des mesures postnatales des taux urinaires de fluorure provenant de cette cohorte, ce qui facilitera l’évaluation de périodes potentielles de vulnérabilité. Ce sera la première étude d’une puissance adéquate utilisant à la fois des biomarqueurs de l’exposition prénatale et postnatale au fluorure en vue d’examiner les effets sur le comportement à des concentrations d’exposition pertinentes pour les États-Unis et le Canada. Les résultats de cette étude éclaireront les controverses actuelles sur la sécurité de la fluoration de l’eau potable et aideront les décideurs gouvernementaux à formuler des politiques de santé publique, à atténuer les iniquités en santé et à réduire les coûts des soins de santé.
Chercheuse principale : Christine Till, Université York
Chercheurs associés : Bruce Lanphear, Gina Muckle, Pierre Ayotte et E. Angeles Martinez-Mier
Les Canadiennes et les Canadiens peuvent être exposés aux phtalates, aux phénols (p. ex., bisphénol A et triclosan) et aux pyréthrinoïdes présents dans les aliments, les produits d’hygiène corporelle et d’autres produits de consommation qui font partie de leur quotidien. Pour pouvoir évaluer les risques pour la santé associés à ces substances chimiques, il importe que des organismes gouvernementaux comme Santé Canada disposent de données sur l’exposition de la population générale et, en particulier, sur l’exposition de différents sous-groupes tels que les jeunes enfants. À ce propos, l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) a fourni des données de biosurveillance d’une importance critique sur les concentrations urinaires de ces substances chimiques dans la plupart des groupes d’âge, mais elle n’intègre pas les enfants de moins de trois ans. Dans ce sous-groupe particulier, d’autres formes d’exposition sont possibles, compte tenu des comportements propres aux jeunes enfants, comme la mise en bouche d’objets, le contact main-bouche ou le fait de ramper. Les chercheurs de cette étude ont analysé les échantillons d’urine de tous les enfants de 23 mois à 3 ans conservés dans le cadre de l’étude MIREC CD-Plus. Ils ont ensuite calculé les percentiles des distributions, les moyennes arithmétiques et géométriques des concentrations urinaires de chaque métabolite ou composé d’origine des substances chimiques à l’étude, puis ils ont examiné les caractéristiques des enfants et de la collecte de l’urine pour décrire les groupes de population affichant des concentrations urinaires significativement différentes. Ces données seront d’une aide considérable dans le cadre de l’évaluation préliminaire des risques réalisée par Santé Canada pour chacune de ces substances chimiques.
Chercheuse principale : Angelika Zidek, Santé Canada
Chercheurs associés : Tye Arbuckle, Karelyn Davis, Mandy Fisher et Monique D’Amour
Même s’il existe environ 800 substances chimiques connues pour leur action sur les systèmes hormonaux ou soupçonnés d’interagir avec ces systèmes, seule une petite fraction de ces perturbateurs du système endocrinien ont fait l’objet d’études évaluant les effets sur différentes fonctions de l’organisme régulées par le système endocrinien, comme le métabolisme, la croissance et le développement, la fonction des tissus, la fonction sexuelle et reproductrice, le sommeil et l’humeur. Chacun sait que la période prénatale est critique pour le développement d’enfants et d’adultes en bonne santé. C’est pourquoi il est tout particulièrement important de disposer de données sur l’exposition des femmes enceintes à des perturbateurs potentiels du système endocrinien. Dans le cadre de l’étude MIREC, les concentrations d’environ 80 produits chimiques ont été mesurées dans des échantillons biologiques prélevés chez les mères au premier trimestre. Depuis le lancement de l’étude MIREC en 2008, de nouvelles connaissances scientifiques indiquent que d’autres produits chimiques devraient être intégrés aux activités de biosurveillance menées auprès de notre population de femmes enceintes, en tirant profit des échantillons d’urine maternelle conservés dans la Biobanque MIREC. Parmi ces produits, il est notamment question de substances introduites sur le marché pour remplacer le bisphénol A (BPA) et les ignifugeants à base de polybromodiphényléthers (PBDE), de produits chimiques qui entrent dans la fabrication de plastiques et de produits de consommation (phtalates), de même que d’un herbicide couramment utilisé en agriculture (glyphosate). Ce projet consistera à mesurer ces produits chimiques émergents dans des échantillons d’urine maternelle prélevés au premier trimestre et conservés dans la Biobanque MIREC. Ces produits seront ensuite ajoutés à la liste des produits chimiques dont les effets potentiels sur la grossesse et la santé des enfants pourront être étudiés au sein de la plateforme de recherche de l’étude MIREC.
Chercheuse principale : Tye Arbuckle, Health Canada
Chercheurs associés : Mandy Fisher, Bruce Lanphear et Susan MacPherson
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