Publication : Diet quality in relation to serum perfluoroalkyl substance concentrations in Canadian preadolescents. Simpson A, Fisher M, Harrison S, Morisset A-S, Borghese, MM, Braun JM, Bouchard MF, Saha T, Panagiotopoulos C, Booij L, Morrison K, Ashley-Martin J. Environmental Research 2025 Aug 15; 279: 121790. doi: 10.1016/j.envres.2025.121790.
Des chercheurs ont découvert des liens entre l’alimentation des jeunes participants (7 à 11 ans) de l’étude MIREC-ENDO et leurs niveaux de PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelés « contaminants éternels »). Le plus surprenant est peut-être le fait que les régimes alimentaires « plus sains », riches en fruits et légumes, étaient associés à des taux plus élevés de certains PFAS.
Si vous avez lu notre article sur l’utilisation de produits de soins personnels, vous connaissez peut-être déjà les PFAS. Ces produits chimiques persistants sont utilisés dans la fabrication de divers produits de consommation et peuvent ainsi se retrouver dans l’eau potable et les aliments. Les jeunes, au moment de leur puberté, pourraient être particulièrement vulnérables aux effets potentiels des PFAS sur le système hormonal.
Tous les jeunes présentaient des niveaux mesurables de certains PFAS dans leur sang. Des chercheurs de MIREC ont établi un lien entre une consommation plus élevée de gras, de fruits et légumes, de fibres et de fer à des niveaux supérieurs de certains PFAS chez les participants. En revanche, un apport plus élevé en vitamine D ainsi qu’un plus grand pourcentage de calories provenant de protéines étaient associés à des niveaux inférieurs de certains PFAS.
Les chercheurs avancent deux hypothèses pour expliquer ces résultats. Premièrement, certains aliments pourraient « absorber » des PFAS tout au long de la chaîne de production, de la ferme à l’assiette. Une autre possibilité à explorer serait que certains aliments influencent la manière dont le corps humain traite les PFAS ingérés.
Des recherches futures, qui examineront le parcours des aliments de la ferme à l’assiette ainsi que leurs niveaux de PFAS, sont nécessaires pour approfondir notre compréhension du lien entre l’alimentation et les PFAS.